Pour moi, l'écologie, c'est avant tout bâtir avec conscience en considérant le cycle de vie...

Et pour que ça fonctionne, cela doit être accessible à tous, comme une recette que chacun peut s’approprier.

C’est pourtant un un grand écart permanent entre mes valeurs et la réalité du terrain. Un projet écologique ne peut l’être que si tous les acteurs du projet portent cette valeur dans leur ADN : les clients, les entreprises, les bureaux d’étude, l’architecte, le bureau de contrôle… Chaque construction est un prototype unique, lié à son site (terrain, climat, accès…).

Mais depuis l’industrialisation et la mondialisation, nous avons rationalisé l’architecture avec des matériaux produits en série à l’autre bout du monde, savoir-faire locaux qui s’effacent peu à peu.

Je sais que seule je ne ferai pas bouger les choses. Mais je veux m’entourer de personnes motivées pour avancer dans cette direction.

Paradoxe de notre époque : il est moins cher de faire fabriquer loin que de construire ici.
Alors je pose la question :
Qui veut apprendre avec moi ?
Qui veut contribuer à réparer plus, jeter moins ?
Qui veut chercher à faire simple : moins de transformations, moins de matières, des bâtiments naturellement écologiques ?

J'ai envie qu'on réfléchisse, qu'on invente ensemble.
Parce qu’en ce moment, j’ai parfois l’impression que la peur et le contexte géopolitique endorment notre capacité d’action.
Et moi, je rêve qu’on se réveille.

Mon métier, c'est marier mémoire et performance pour bâtir avec conscience.